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Traitement instrumental des hémorroïdes

Le traitement instrumental est-il automatique ?

Le traitement instrumental est proposé lorsque la maladie hémorroïdaire cause une gêne ou une douleur minime au patient et uniquement en cas d’échec du traitement médicamenteux.

Qu’est-ce que le traitement instrumental ?

Il désigne toutes les procédures visant à renforcer le soutien des hémorroïdes internes en créant une zone de fibrose cicatricielle au sommet de celles-ci.

La zone de fibrose cicatricielle repose sur la création d’une inflammation minime dont la cicatrisation détruit des petits vaisseaux et génère une zone rétractile qui permet de fixer à nouveau les pédicules hémorroïdaires traités en haut du canal anal, à leur place anatomique normale.

Le traitement instrumental est réalisé au cabinet, sans anesthésie, lors d’une consultation en proctologie. Le traitement se fait au travers d’un tube d’une longueur de quelques centimètres, appelé anuscope, que le praticien introduit dans l’anus du patient de façon indolore et atraumatique.

Ce traitement ne concerne que les hémorroïdes internes.

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Il y a donc plusieurs techniques instrumentales ?

Il existe plusieurs techniques instrumentales qui reposent soit sur un effet chimique (la sclérose) ou mécanique en utilisant la chaleur (la photocoagulation aux rayonnements infrarouges), le froid (la cryothérapie) ou par la strangulation localisée au sommet des hémorroïdes internes (la ligature élastique).

Ces traitements sont dans l’ensemble bien tolérés parce qu’ils sont effectués sur une zone non sensible située en haut du canal anal.

Quelle est l’efficacité des traitements instrumentaux ?

Quel que soit le traitement, plusieurs séances sont le plus souvent nécessaires pour constater une efficacité. Cependant, si le résultat recherché n’est pas au rendez-vous après 3 à 4 séances, il faut changer d’approche. 

Bien tolérée, la photocoagulation aux infrarouges est très efficace dans le traitement des saignements (maladie hémorroïdaire de grade I) avec 70 à 90% d’efficacité pendant les six mois suivant le traitement.

Bien indiqué pour des prolapsus modérés (grade II ou éventuellement grade III non pluri pédiculaire), la ligature à élastique nécessite au préalable une information du patient et son efficacité se prolonge jusqu’à trois ans.

L’injection sclérosante et la cryothérapie, sont des technique désormais extrêmement peu utilisées. 

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Quelle est la suite d’un traitement instrumental ?

Même si ces traitements sont anodins, un très léger risque d’hémorragie existe lors de la chute d’escarre, une vingtaine de jours après la réalisation du geste instrumental. C’est la raison pour laquelle, il est demandé au patient de ne pas s’éloigner géographiquement suite au traitement de manière à être pouvoir repris en charge efficacement au besoin. 

Avec le temps, les bénéfices enregistrés par ces différents traitements peuvent disparaître. A la demande du patient, des séances d’entretien peuvent alors être envisagées.

Deux patients sur trois n’ont plus de signes au cours de la première année qui suit le traitement.

Dans moins de 10% des cas, des complications telles que des douleurs ou des saignements peuvent être observées après le geste instrumental.

Comment choisir le bon traitement instrumental ?

Il revient au praticien de choisir ou d’orienter le patient vers le traitement jugé le plus adapté.

Si le patient a des saignements, la photocoagulation est la technique la plus efficace ayant le moins d’effets indésirables.

La ligature élastique est envisagée après l’échec de la photocoagulation ou lorsque les hémorroïdes sortent un peu plus.

La sclérose est la moins utilisée des techniques.

Le praticien doit clairement informer le patient du risque de chaque technique pour lui permettre de participer à la prise de décision.

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