La maladie hémorroïdaire représente la majorité des motifs de recours aux soins en proctologie. Découvrez, dans cette vidéo du CREGG, les différents traitements possibles et lequel choisir.
Traite-t-on tous les patients atteints par la maladie hémorroïdaire ?
Le traitement des hémorroïdes n’est pas automatique, elles ne sont traitées que lorsque les patients se plaignent d’extériorisations ou de saignements gênants ou douloureux.
Quels types de traitements peuvent être envisagés ?
Il y a trois types de traitements possibles :
Le traitement médical
Le praticien traite tout d’abord les troubles du transit par des règles alimentaires.
Si besoin, on opte pour des médicaments : des laxatifs pour réguler le transit, des topiques sous forme de crème ou de suppositoire pour calmer l’inflammation et protéger la paroi du canal anal et des veinotoniques pour améliorer le flux veineux. En cas de douleurs, il faut utiliser des antalgiques.
Le traitement instrumental
Ce sont des techniques qui se font lors d’une simple consultation, en cabinet. Le traitement instrumental consiste à provoquer, au sommet des hémorroïdes internes, une inflammation dont la cicatrisation aura comme conséquence de détruire des petits vaisseaux et de fixer les hémorroïdes en place dans la partie haute du canal anal. Deux techniques, qui ne concernent que les problèmes des hémorroïdes internes, sont essentiellement utilisées : la photocoagulation infrarouge et la ligature élastique.
Le traitement chirurgical
On distingue deux types de traitements chirurgicaux : la chirurgie classique et les techniques mini-invasives.
- La chirurgie classique de type Milligan et Morgan consiste à retirer complètement les hémorroïdes internes et externes. C’est la technique la plus efficace mais aussi la plus radicale et la plus douloureuse.
- La chirurgie mini-invasive ne concerne que les hémorroïdes internes, elle consiste à diminuer l’afflux sanguin dans les hémorroïdes et à les remonter dans la partie haute du canal anal. Les deux techniques mini-invasives les plus recommandées sont la ligature artérielle guidée par Doppler avec mucopexie et l’anopexie (technique de Longo). Il existe d’autres techniques qui sont actuellement en cours d’évaluation, elles utilisent la radiofréquence et le laser.
L’intérêt des techniques mini-invasives est qu’elles sont moins douloureuses et ont des suites plus simples que la chirurgie classique.
Quels traitements pour quelles situations ?
Lors du traitement de la maladie hémorroïdaire, on propose en premier lieu un traitement médicamenteux. On va se baser sur l’importance de l’extériorisation des hémorroïdes et de ce que veut le patient en termes d’efficacité et de suite au geste quel qu’il soit.
Si le traitement médical ne fonctionne pas, et que les hémorroïdes se réintègrent spontanément, on propose un traitement instrumental. Si on réintègre les extériorisations avec les doigts, on propose une chirurgie mini-invasive. Si l’extériorisation est permanente, on propose la chirurgie classique.